l’obliger n’était pas le seul but qu’il avait en vue : il espérait toujours que tôt ou tard sa fortune lui appartiendrait ; il était charmé d’avoir quelque affaire à traiter avec elle, et d’acquérir ainsi des droits à sa reconnaissance.
Cécile trouva madame Harrel telle qu’elle l’avait laissée, pleurant entre les bras de son frère. Ils consultèrent ensemble sur ce qu’il serait le plus à propos de faire, et convinrent qu’elle quitterait incessamment Londres, et qu’après que M. Arnott l’aurait conduite à sa maison de campagne, dans la province de Suffolk, il reviendrait en diligence pour voir s’il serait possible de sauver quelque chose des mains des créanciers. Leur séparation fut on ne peut pas plus triste. Madame Harrel pleura beaucoup, et M. Arnott fit de vains efforts pour cacher l’excès de sa sensibilité. Quoique Cécile vît avec plaisir le changement de sa propre situation, elle fut cependant extrêmement touchée de leur douleur ; elle les pria