Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/27

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pour elle fûssent plus marquées, et que le goût qu’il témoignait pour sa société parût encore augmenté par le plaisir d’en jouir, il n’eut jamais l’air de douter un instant de ses engagements avec le chevalier, et ne manifesta ni desir ni intention de lui nuire.

Cette prévention faisait peu de peine à Cécile, parce qu’elle imaginait pouvoir la faire servir à lui procurer la facilité de connaître mieux son caractère, qu’elle n’aurait pu s’en flatter ; si, comme elle l’espérait, cette erreur une fois dissipée, il s’attachait plus sérieusement et avec plus de chaleur. Pour éclaircir pleinement ses doutes et sur le frère et sur la sœur, Cécile alla voir encore mademoiselle Belfield. Elle eut la satisfaction de la trouver beaucoup plus gaie, et d’apprendre que le noble ami de son frère, dont elle lui avait déjà parlé, et que Cécile avait précédemment soupçonné être le jeune Delvile, lui avait tracé un nouveau plan de conduite, au moyen duquel ses affaires pourraient se raccommoder, et lui-même se voir hono-