Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 3 an III.djvu/75

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côté de Cécile, qu’elle avait eu occasion de connaître chez M. Delvile, et lui dit : J’apprends donc enfin, miss Beverley, qu’après qu’une moitié de la ville vous a mariée au chevalier Floyer, et l’autre à mylord Derford, vous vous proposez, sans vous arrêter à tout ce qu’on peut dire, de les démentir l’un et l’autre en vous donnant à M. Marriot. Moi ? point du tout, répondit Cécile : je vous assure, mademoiselle, que vous avez été très-mal informée. Je le pense, répliqua madame Delvile ; M. Marriot, par-tout ce que j’ai ouï dire de lui, paraît n’avoir qu’un seul mérite, une fortune considérable ; et je crois que c’est celui de tous dont miss Beverley doit faire le moins de cas.

Cécile, charmée en secret d’une pareille réflexion qu’elle ne put s’empêcher de croire avoir quelque rapport à Delvile, reprit un peu courage, et tâcha de prendre part à la conversation. Tous ceux qu’on rencontre, s’écria lady Honoria, disposent de miss Beverley en faveur de quelque nouveau prétendant. Cependant