Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 4 an III.djvu/47

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le salon après une demi-heure, où elle fut bientôt rejointe par milady Pemberton et mylord Ernolf.

Milady, trop heureuse qu’un événement, quelqu’il fût, causât un peu de mouvement, était aussi empressée de communiquer à Cécile ce qu’elle avait pu recueillir, que celle-ci l’était d’en être informée. Eh bien, ma chère, s’écria-t-elle, par tout ce que j’entends dire, il paraît enfin que cette prodigieuse maladie sera mise sur votre compte. — Sur mon compte ! répéta Cécile ; comment cela ? — Mais ce pauvre poulet a pris son rhume le jour de l’orage ; et sa maman ayant négligé de le mettre au lit, et de lui faire prendre du vin chaud, le pauvre enfant a attrapé la fièvre. C’est un charmant jeune homme, observa mylord Ernolf, je serais bien fâché qu’il lui arrivât le moindre accident. C’était un charmant jeune homme, mylord, répartit milady Pemberton ; mais depuis quelque temps il est devenu d’une stupidité insupportable. Il est vrai que c’est la faute de son père et de sa mère : con-