Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/122

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N’ai-je pas votre consentement ? Mais d’où vient cet air embarrassé ?… Vous avez pleuré… Ô ma chère Cécile ! aurais-je contribué à votre affliction ? Ces larmes que vous ne versez jamais sans cause, dites-moi, auraient-elles coulé à mon occasion ? — Et quel a été, s’écria-t-elle, le résultat de vos recherches ? Parlez promptement ; car je souhaite de l’apprendre, et je ne saurais m’arrêter qu’un instant. Que ce langage, s’écria Delvile, me paraît étrange ! Qu’est-il donc arrivé ? Auriez-vous essuyé quelque nouveau malheur ? Dois-je encore m’attendre à des revers imprévus ? Pourquoi ne voulez-vous pas commencer par me répondre ? ajouta-t-elle. Lorsque j’aurai parlé, peut-être ne le pourrez vous plus. Vous m’effrayez ! quel est donc le coup affreux qui me menace ? À quelle horreur me préparez-vous ? Le fatal accident qui vous a arrachée de mes bras au pied même de l’autel, continue à être enveloppé de ténèbres impénétrables : il m’a été impossible de trouver la moindre trace de la malheureuse qui