Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 5 an III.djvu/173

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point attiré leurs malheurs par leur imprudence, ou ne les ont point mérités par leurs crimes, et qui résistent courageusement, ou les souffrent avec patience.

» J’ai été informée de la louable fermeté que vous avez montrée ; elle est telle que je l’attendais de vous, et digne de mon admiration. J’espérais vous éviter tout éclaircissement pour la suite, et pouvoir m’en remettre à votre sagesse et à votre raison pour le rétablissement de votre tranquillité ; mais Mortimer dérange toutes mes vues, et notre ouvrage n’est point encore fini. Il prétend avoir pris des engagements solemnels avec vous, et en m’alléguant son honneur, il a mis fin à mes remontrances. Il ne veut convenir qu’il soit libre qu’autant que vous le lui déclarerez vous-même de bouche ; et malgré ma répugnance à vous imposer cette tâche, je ne saurais le faire taire, ni le tranquilliser, sans vous prier de vous en charger. Voulez-vous donc nous recevoir pour cet effet ? Pourrez-vous consentir à lui confirmer