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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/107

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J’aurais beau réfléchir pendant des siècles, monsieur, s’écria Cécile, jamais je ne pourrais comprendre ce que vous me dites. — Vous ne vous souciez pas sans-doute, reprit-il fièrement, de m’entendre : mais ma tâche est finie. S’il m’avait été possible de vous être utile auprès de mylord Derfort, malgré ma répugnance à me charger de nouveaux embarras, j’aurais fait un effort pour ne pas vous refuser ; mais ce jeune homme, qui est moins que rien… me paraît une liaison très-imprudente… — Quel jeune homme, monsieur ? — Je ne peux rien vous en dire ; je ne sais ce qu’il est, et il serait fort étonnant que je le connûsse ; mais comme on m’avait précédemment parlé de votre penchant pour ce jeune homme, ayant su depuis que mon domestique, pour vous trouver, avait été obligé de vous aller chercher chez lui, et la visite qu’il vous a rendue lui-même ce matin, toutes ces circonstances sont peu propres à me faire changer de façon de penser.

C’est donc M. Belfield, monsieur, qui