Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/131

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plus prudente par la suite, de se gouverner par elle-même.

Il ne lui restait pourtant aucune autre satisfaction ; et plus elle avançait dans le chemin qu’Albani lui avait indiqué, plus il avait d’attraits pour elle. Se rappelant alors la pauvre famille Hill, pour laquelle elle avait tant fait, elle voulut s’assurer de l’état de ses affaires.

La scène que cette visite lui présenta, était peu propre à confirmer la doctrine de M. Monckton ; car l’heureuse situation dans laquelle elle la trouva, la récompensa amplement de sa générosité, et ne servit qu’à l’encourager à de nouveaux actes de bienfaisance. Madame Hill pleura de joie en lui racontant ses succès ; et Cécile, enchantée d’avoir pu lui procurer un pareil bonheur, ne pensa plus aux précautions qu’on lui avait recommandées, et aux promesses qu’elle avait faites de borner ses libéralités. Elle paya à madame Robert ce qu’elle lui devait encore, ainsi que ce qu’il en avait coûté pour la pension des enfants qu’elle avait fait placer dans