Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/136

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vive émotion, à la vue de toutes les voitures que j’ai entendu passer. Pourquoi, ma chère demoiselle, m’avez-vous dit que vous viendriez ? Je ne me serais point flattée d’un pareil honneur, si vous ne me l’aviez fait espérer. Actuellement je suis parvenue à avoir une chambre, où je reste seule deux à trois heures, ainsi que cela m’arrivera ce matin. Heureuse, si les occupations de miss Beverley lui permettaient de pouvoir se rendre ici ! Mon intention n’est pourtant point de l’en presser ; car je ne voudrais pour rien au monde lui être importune. J’aurais cependant bien des choses à lui dire. Ah ! si vous n’étiez pas si fort au-dessus de moi, je suis sûre que je vous aimerais mieux que personne au monde. Je prévois que je ne vous reverrai point ; car il pleut très-fort, et ma mère serait fort en colère, si je lui demandais la permission de me rendre chez vous en carrosse. Oh ! ma chère demoiselle, je ne sais ce que je