Aller au contenu

Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/138

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les miens, hélas ! renfermés par un devoir cruel, par la prudence, ne peuvent se révéler.

À son arrivée, Henriette vint au-devant d’elle pour l’embrasser… — Et vous seriez partie sans que j’eusse eu la satisfaction de vous voir ! Cela est charmant de votre part, car je n’aurais pas osé exiger cette complaisance. En même temps elle la fit passer dans une autre salle sur la cour, que sa mère avait louée, et où Henriette travaillait seule une partie de la journée. Elle lui apprit que, quoiqu’elles fussent actuellement un peu consolées, le moment de leur entrevue avec son frère avait été bien triste, et que sa mère ne serait tranquille que lorsqu’il aurait embrassé un genre de vie plus honorable que celui qu’il avait choisi. J’ai quelque espérance, continua-t-elle, qu’avant qu’il soit peu, nous y réussirons ; car il lui reste encore un ami dans le monde, qui, grâces à dieu, pense si noblement !… En vérité, je le crois à même de lui procurer tout ce qu’il vou-