Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/140

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tait pas. J’ai parlé à un gentilhomme qui sait beaucoup mieux que lui comment on doit se conduire ; il m’a dit que mon frère, pendant le temps qu’il a demeuré chez milord Vannelt, prenait de travers tout ce qui se faisait dans la maison. Et comment a-t-il pu le savoir ?… Oh ! parce qu’il a été lui-même s’en informer ; c’est lui qui avait procuré la connaissance de milord Vannelt à mon frère ; et il n’aurait pas plus souhaité que moi-même qu’il eût eu à s’en plaindre : ainsi je dois le croire. Mais mon pauvre frère n’étant point un homme de considération, s’est imaginé que tout le monde lui manquait d’égards ; et comme il est pauvre, il soupçonnait qu’on le méprisait. Cette personne m’a pourtant bien assurée que chacun l’aimait et l’estimait ; et s’il avait été moins soupçonneux, il n’est rien qu’on n’eût fait pour lui. — Vous connaissez donc très-bien ce gentilhomme ? Oh ! non, mademoiselle, répondit-elle promptement ; je ne le connais point du tout. Il ne vient ici que pour voir mon