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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/177

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CHAPITRE V.

Surprise.


Le printemps approchait, et le temps était infiniment plus beau qu’il ne l’est ordinairement à la fin de l’hiver, lorsqu’un matin Cécile se promenant avec madame Harrel et Henriette, apperçut un cavalier qui s’avançait au galop. En moins d’une minute il se trouva tout près d’elles ; il mit pied à terre, et donnant son cheval à tenir à son laquais, elles furent toutes extrêmement surprises en reconnaissant le jeune Delvile. Une entrevue aussi imprévue, après une si longue absence, causa une telle émotion à Cécile, qu’elle fut obligée de prendre le bras de madame Harrel, sans penser à ce qu’elle faisait, et comme ayant besoin de ce secours, tandis qu’Henriette, presque aussi affectée, mais ayant l’air