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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 6 an III.djvu/190

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fâchée que vous puissiez me faire une pareille question. — Si je l’avais jamais considérée comme une question, répliqua-t-il, je me serais bien gardé de vous la faire ; mais je n’ai pas un seul instant ajouté la moindre foi à ce rapport, jusqu’au moment où la manière dont vous m’avez accueilli m’a alarmé. Vous avez la condescendance de m’en apprendre la raison, et elle m’encourage à vous rendre compte des motifs que j’ai eus en hasardant cette visite. Cependant, loin de parler avec confiance, à peine me reste-t-il la moindre espérance !…

Permettez, monsieur, s’écria Cécile, qui commença de nouveau à éprouver les mêmes craintes, avant de vous expliquer davantage, que je puisse vous prévenir que dans le cas où le but que vous vous proposez n’aurait pas, ainsi que votre visite, l’agrément de madame Delvile, je voudrais fort ne point en être instruite, puisqu’il est très-sûr que je ne saurais m’y prêter. Je n’ai rien à vous communiquer qu’elle ne sache, répondit-il, et qu’elle