Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

peu de fortune, qui m’empêche de vous garder. — Que cela, Madame, s’écria l’un d’eux, ne vous oblige pas à me renvoyer ; car je vous servirai volontiers sans gages. Et moi aussi, répéta tout de suite un second ; et moi aussi, et moi aussi, crièrent-ils tous à la fois : où trouverions-nous jamais une aussi bonne maîtresse ? nous ne saurons être bien nulle part, après vous avoir servie.

Cécile affectée et flattée en même temps de la peine qu’ils avaient à la quitter, paya ce témoignage de reconnaissance de leur part par des remerciements, tant de leurs services que de leur fidélité, et les assura que lorsqu’elle formerait une nouvelle maison, tous ceux d’entr’eux qui ne seraient point encore placés, seraient préférés.

Après s’être dérobée avec assez de peine à leurs sollicitations, elle envoya chercher son ancien laquais Ralph, qui lui était déjà attaché depuis long-temps, et l’avait même servie quelques années