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Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/16

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se sentit à la fois agréablement affectée, humiliée, ranimée, et mortifiée par cette lettre, dont Delvile lui remit la copie. Et quelle a été sa réponse, demanda-t-elle ? je ne saurais décemment, répliqua-t-il, vous en dire mon sentiment : lisez-la vous-même, et vous me direz le vôtre.


À l’honorable Madame Delvile.

« Votre très-singulière lettre, madame, m’a extrêmement surpris. Je m’étais flatté, depuis que j’avais formellement déclaré que je désapprouvais ce mariage, qu’il n’en serait plus question. Je suis très-affligé que votre maladie soit aussi sérieuse ; je ne saurais pourtant imaginer que le consentement que je donnerais à une alliance si humiliante pour ma famille, contribuât à votre guérison ; tout me fait un devoir de m’y opposer, non-seulement à cause du nom et de la fortune, mais encore par rapport à la demoiselle même : d’ailleurs, j’ai d’autres