Aller au contenu

Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tance que la personne égarée avait continuellement à la bouche le nom de Delvile, lui avait d’abord fait soupçonner que ce pourrait bien être Cécile ; son signalement servit à confirmer ses doutes, et la description de son ajustement répondait parfaitement à celui qu’elle lui avait vu. M. Arnott, aussi consterné qu’elle, lui avait prêté son équipage, pour qu’elle pût vérifier ses conjectures, et elle était venue dans la nuit. Que vois-je ! s’écria-t-elle, courant à la ruelle du lit ; ce ne saurait être là miss Beverley ! Juste ciel ! oui, c’est bien elle ; personne ne pourrait le croire… sa propre mère la méconnaîtrait.

Il faut vous retirer, Mademoiselle, dit Marie, il le faut absolument… Les médecins ont défendu de troubler son repos. Qui oserait m’arracher d’auprès-d’elle ? s’écria-t-elle ; personne, Marie. Ô aimable miss Beterley ! je veux me coucher à vos côtés… je ne vous quitterai plus tant que vous vivrez… je voudrais, oui, je désirerais pouvoir racheter votre précieuse