Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/225

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quelques jours de plus à Londres, pour aider à faire transporter Cécile, encore faible, à la place de Saint James.

Henriette, que l’équipage et les gens de M. Arnott avaient attendue jusqu’alors, se laissa persuader, quoiqu’avec assez de peine, de retourner chez ce gentilhomme. Cécile aurait bien désiré qu’elle restât auprès d’elle, mais sa situation actuelle la mit dans la dure nécessité de s’en séparer.

M. Delvile reçut Cécile avec une politesse froide et affectée : cependant, comme elle venait d’être reconnue publiquement pour la femme de son fils, il lui avait fait préparer le plus bel appartement de la maison ; il avait recommandé très-expressément à ses domestiques d’avoir pour elle toutes les attentions et tout le respect possibles ; et milady Honora Pemberton, qui se trouvait par hasard à Londres, offrit par curiosité ce que M. Delvile accepta par ostentation, de se trouver chez lui pour recevoir sa nouvelle mariée.

Dès que Cécile fut un peu remise de