Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 7 an III.djvu/53

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flexions, lorsqu’on vint lui annoncer la visite de M. Monckton. La surprise et l’indignation qu’elle ressentit en l’entendant nommer, lui occasionnèrent un tremblement universel, et sans hésiter un instant, elle lui fit dire qu’elle était en affaire, et ne pouvait absolument quitter son appartement. Elle ne pouvait se résoudre à le voir, après s’être assurée de son hypocrisie et de sa scélératesse. Elle sentait cependant que la chose ne pouvait en rester là : s’attendant à quelque nouvel artifice de sa part, et bien résolue à ne s’en pas laisser abuser, elle envoya encore chercher la même femme, pour la questionner et se faire instruire avec plus d’exactitude de tout ce qu’elle avait pu découvrir.

Cette femme était sortie pour aller travailler en ville, et ne pouvait quitter qu’à la nuit : lorsqu’elle fut venue, qu’elle eut répondu à ses demandes, elle vit, par la description qu’elle lui fit, que la personne en question ne pouvait être que la demoiselle Bennet. Elle la