Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Madame Duval. « Oh ! quant à cela ; — mais certes je suis trop bonne de me donner la peine de répondre à ce tas de questions triviales ; — ne me demandez plus rien ». Puis se tournant, à mon grand chagrin, vers mylord Orville, elle lui dit : « De grace, monsieur, avez-vous jamais été à Paris » ?

Il se contenta de lui faire une révérence.

« Et comment vous y êtes-vous plu, monsieur » ?

Il sourit à cette question, que Sir Clément appelleroit serrée ; et, après avoir balancé un instant, il lui répondit néanmoins dans des termes qui marquoient son approbation.

« Je pensois bien, monsieur, que vous en seriez content, car vous avez tout-à-fait l’air d’un galant homme. Quant au capitaine et à cet autre, comment peuvent-ils juger de ce qu’ils ne connoissent pas ; je suppose du moins, monsieur (en s’adressant à sir Clément), que vous n’êtes jamais sorti de votre pays.

« J’ai seulement été absent pendant trois ans », répliqua sèchement sir Clément.

Madame Duval. « Cela m’étonne, et je ne m’en serois pas doutée. Je parie