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Je ne saurois assez me louer de cette chère madame Mirvan ; elle s’étudie sans cesse à me rendre heureuse.

Nous allons ce soir au Panthéon ; c’est notre dernière partie de plaisir à Londres.


Dans ce moment, je reçois votre lettre pleine de bonté.

Si la première semaine de notre séjour à Londres vous a paru dissipée, que sera-ce de celle-ci ? En attendant, le Panthéon de ce soir sera probablement la clôture de nos amusemens publics.

Quoique je n’aie jamais douté de votre appui et de votre protection contre les violences de madame Duval, les assurances réitérées que vous m’en donnez, n’exigent pas moins toute ma reconnoissance. Accoutumée à être l’enfant chéri de votre maison, l’objet heureux de vos bontés, comment aurois-je pu me résoudre à devenir l’esclave des caprices tyranniques de cette femme ? — Pardon, si je me sers de quelques expressions trop fortes ; mais l’idée de passer ma vie avec madame Duval, et le parallèle qui en résulte, effacent d’un