Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/282

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état de soutenir les fatigues d’une nouvelle attaque.

Il étoit facile de deviner son intention, et un coup-d’œil significatif jeté à sir Clément, aida encore à l’expliquer. Je résolus d’abord de prévenir de nouvelles entreprises de sa part, et je suivis madame Mirvan dans une salle voisine, pour la prier de s’employer en faveur de madame Duval, sans perdre de temps, auprès du capitaine. « Ma chère, me répondit-elle, je me suis déjà expliquée avec lui ; mais tous mes efforts seront inutiles, tant qu’il sera encouragé par les conseils de son ami Clément ».

« Dans ce cas, répliquai-je, permettez que j’aille parler à sir Clément ; je suis sûre qu’il se désistera de ses projets, si je l’en prie ».

« Prenez-y garde, ma chère ; il est dangereux quelquefois de faire des prières aux hommes ».

« Eh bien ! madame, souffrirez-vous donc que j’intercède pour madame Duval auprès du capitaine » ?

« Volontiers, et même j’irai le trouver avec vous ».

Je la remerciai, et nous sortîmes ensemble pour le chercher. Il se promenoit dans le jardin avec sir Clément. Madame