Page:Burney - Evelina T1 1797 Maradan.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

égard, je dois avouer qu’il est de bonne société et d’un commerce agréable. Le capitaine sur-tout est désolé d’avoir perdu le compagnon de ses exploits ; il ne dit plus le mot. Madame Duval, au contraire, qui commence à reparoître en public, est enchantée de ne plus voir un de ses puissans antagonistes.

On nous a rapporté l’argent que nous avions laissé en dépôt chez le fermier. Combien de peines et de soins il doit en avoir coûté au capitaine pour tramer cette entreprise scandaleuse ! Mais il court grand risque d’être découvert. Madame Duval a reçu ce matin une lettre de M. Dubois, et elle est fort intriguée de ce qu’il ne parle pas de son emprisonnement. Jusqu’ici elle s’imagine que son ami a ménagé ce silence, de peur que sa lettre ne fût interceptée.

Je n’ai pas trouvée une seule fois l’occasion de demander à sir Clément des nouvelles de mylord Orville ; il me semble qu’il en auroit bien pu dire un mot de son propre chef. Il est singulier aussi que madame Mirvan n’ait pas pensé à s’informer de ce cavalier, auquel elle a fait cependant une attention particulière.

Maintenant toutes mes idées se tour-