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privé qui se donne chez madame Stanley, femme du bon ton, et l’une des connoissances de madame Mirvan.

Nous avons passé notre matinée à courir les boutiques, pour acheter des étoffes, des bonnets, des gazes et autres bagatelles.

Ces boutiques sont assez amusantes, sur-tout celles des merciers : vous voyez dans chacune une demi-douzaine d’hommes, qui, à force de révérences et de souris, cherchent à être remarqués. On nous conduisit de l’un à l’autre, et nous passâmes de salle en salle avec tant de cérémonies, que j’eus d’abord peur de suivre.

Je crus que je ne viendrois jamais à bout de choisir une étoffe ; ils en montrèrent une si prodigieuse quantité, que je ne savois auxquelles m’en tenir : d’ailleurs, ils les vantoient avec tant de complaisance, qu’on eût dit que, pour m’engager à acheter toutes leurs marchandises, il ne s’agissoit que de m’en donner bonne opinion ; et, en vérité, j’aurois voulu pouvoir acheter davantage, à cause des peines qu’ils se donnoient.

Chez les marchands de modes, nous vîmes des dames habillées avec tant d’éclat, qu’on eût dit qu’elles étoient sorties