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Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/158

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pourroit m’être quelquefois plus utile, sur-tout en société ; mais elle y est ordinairement trop occupée d’elle-même, pour penser à moi, ou pour chercher à me mettre en avant. N’allez pas croire au reste, monsieur, que mon intention soit de blâmer madame Selwyn ; ce seroit mal reconnoître l’amitié qu’elle a pour moi.

Allons ! il faut prendre son parti ; mais j’éprouve tous les jours que sans naissance et sans fortune on réussit difficilement à se faire remarquer.




LETTRE LXV.


Suite de la lettre d’Évelina.
Clifton-Hill, le 20 septembre.

Me voici, mon cher monsieur, logée sous le même toit avec mylord Orville ; sans cette dernière circonstance ma situation seroit des plus fâcheuses, et vous en conviendrez lorsque je vous aurai dit sur quel mauvais pied je vis ici.

Madame Selwyn m’a demandé aujourd’hui depuis quand j’étois liée avec ce