Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/21

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lui déclarer que je ne danserois pas du tout.

Miss Branghton. « Pas danser du tout ? Oui, c’est à-peu-près dans ce dessein qu’on va au bal ordinairement ».

M. Branghton. « Bon, tenez ferme, cousine ; M. Smith sera obligé de se contenter de ma tante : comme il sera capot »!

M. Smith. « Oh ! je gage que mademoiselle changera d’idée. Elle ne m’échappera pas ».

« Vous vous trompez, monsieur, interrompis-je, et permettez que je vous désabuse : ma résolution est prise, et j’y demeurerai ferme, comptez là-dessus ».

Miss Branghton. « C’est donc une folie que d’aller au bal. Qu’y prétendez-vous faire » ?

« Je n’y vais que pour complaire à madame Duval ».

M. Branghton. « Ma sœur voudroit bien être à votre place ; il y a déjà long-temps qu’elle fait les yeux doux à M. Smith ».

Miss Branghton. « Comment, vous osez !… Votre impudence mériteroit un bon soufflet — ».

M. Smith. « Ha ! ceci va trop loin,