Page:Burney - Evelina T2 1797 Maradan.djvu/90

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remis, avoit dit qu’il repasseroit le lendemain pour prendre la réponse.

Ce billet, — mais jugez-en vous-même, ma chère ; le voici :

À miss Anville.

« J’ai lu avec transport la lettre dont vous m’ayez fait le cadeau hier matin, ô la plus aimable des femmes ! je suis fâché que l’accident survenu à mon carrosse ait pu vous inquiéter un moment ; mais j’ai été très-flatté en même temps de la manière obligeante dont vous exprimez votre embarras. Croyez-moi, ma chère enfant, je suis très-sensible à la bonne opinion que vous avez prise de moi ; elle m’honore et me pénètre de tendresse et de gratitude. Je serai fier de continuer la correspondance que vous avez commencée avec tant de complaisance, et j’espère que vous sentez trop le prix de cette faveur, pour que vous pensiez à me la retirer. Je désire passionnément de mettre à vos pieds les expressions de ma reconnoissance, et de vous payer le tribut qui est dû à vos charmes et à vos perfections. Marquez-moi, je vous supplie, jusqu’à quand vous comptez rester en ville. Le domestique par lequel j’en-