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tion III, 26), « ils s’asseyaient sur leurs sièges après (lui) avoir rendu les honneurs convenables. »

Tam soutvâna pasîdimsou nâgarâ te samâgatâ (sect. XIV, 64), « les citoyens réunis s’asseyaient après l’avoir entendu. »

De même le mot passi, donné comme un aoriste par les auteurs de l’Essai, doit être considéré comme l’imparfait de pasy, et formé très-régulièrement par le changement du y en s, et l’addition de i (Essai, p. 93). Conformément aux exemples précédens, la troisième personne du pluriel est passimsou (section XI, 38).

Agatchtchhoum est aussi un imparfait de la racine gatchtchh, qui prête ses quatre premiers tems au radical gam. Ainsi :

Mahâmahindo thero tcha samghamittâ tcha bhikkhounî

Tatthâgatchtchhoum saparisâ râdjâ saparisopitcha (sect. XIX, 52). « Le chef Mahâmahinda et la pénitente Samghamittâ y vinrent avec l’assemblée, ainsi que le roi. »

Nous ferons seulement remarquer que la terminaison oum diffère de la désinence imsou, qui caractérise les verbes précédemment cités, ce qui ferait croire que cette dernière n’est pas seule affectée à l’imparfait. La racine gatchtchh a d’ailleurs une autre forme qui rentre exactement dans les précédentes ; c’est âgatchtchhimsou : tassa kammam kittayantâ âgatchtchhimsou (sect. XXIII, 43), « ils vinrent racontant son action. »