Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu à l’existence, et quelle cause a l’existence ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : La conception (Upâdâna) existant, l’existence est ; car l’existence a pour cause la conception.
Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu à la conception, et quelle cause a la conception ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : Le désir (Trîchṇâ) existant, la conception existe ; car la conception a pour cause le désir.
Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu au désir, et quelle cause a le désir ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : La sensation (Vêdanâ) existant, le désir existe ; car le désir a pour cause la sensation.
Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu à la sensation, et quelle cause a la sensation ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : Le contact (Sparça) existant, la sensation existe ; car la sensation a pour cause le contact.
Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu au contact, et quelle cause a le contact ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : Les six siéges [des qualités sensibles] (Chaḍâyatana) existant, le contact existe ; car le contact a pour cause les six siéges [des qualités sensibles].
« Ensuite cette réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu aux six siéges [des qualités sensibles], et quelle cause ont les six siéges ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : Le nom et la forme (Nâma-rûpa) existant, les six siéges [des qualités sensibles] existent ; car les six siéges ont pour cause le nom et la forme.
« Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu au nom et à la forme, et quelle cause ont le nom et la forme ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : La connaissance (Vidjñâna) existant, le nom et la forme existent ; car le nom et la forme ont pour cause la connaissance.
« Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu à la connaissance, et quelle cause a la connaissance ? Cette réflexion lui vint alors à l’esprit : Lorsque les concepts (Sam̃skâra) existent, la connaissance existe ; car la connaissance a pour cause les concepts.
« Ensuite cette autre réflexion vint à l’esprit du Bôdhisattva : Quelle est la chose qui existant donne lieu aux concepts, et quelle cause ont les concepts ?