Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

4. Car, comme il n’est attaché ni aux objets des sens ni aux œuvres, entièrement dépouillé de lui-même, il a vraiment atteint l’Union divine.

5. Qu’il s’élève donc et qu’il ne s’abaisse pas car l’esprit de l’homme est tantôt son allié, tantôt son ennemi :

6. Il est l’allié de celui qui s’est vaincu soi-même ; mais, par inimitié pour ce qui n’est pas spirituel, l’esprit peut agir en ennemi.

7. Dans l’homme victorieux et pacifié, l’Ame suprême demeure recueillie au milieu du froid et du chaud, du plaisir et de la douleur, des honneurs et de l’opprobre.

8. L’homme qui se complaît dans la connaissance et dans la science, le cœur en haut, les sens vaincus, tenant pour égaux le caillou, la motte de terre et l’or, a pour nom Yôgî ; car il est Uni spirituellement.

9. On estime celui qui garde une âme égale envers les amis et les bienveillants, les ennemis, les indifférents, et les étrangers, les haineux et les proches, envers les bons aussi et envers les pécheurs.

10. Que le Yôgî exerce toujours sa dévotion seul,