Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/193

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de la mort, de la vieillesse, de la maladie, de la douleur, du péché ;

9. Le désintéressement, le détachement à l’égard des enfants, de la femme, de la maison et des autres objets ; la perpétuelle égalité de l’âme dans les événements désirés ou redoutés ;

10. Un culte constant et fidèle dans une union exclusive avec moi ; la retraite en un lieu écarté, l’éloignement des joies du monde ;

11. La perpétuelle contemplation de l’Ame suprême ; la vue de ce que produit la connaissance de la vérité : voilà ce qu’on nomme la Science ; le contraire est l’Ignorance.

12. Je vais donc te dire ce qu’il faut savoir, ce qui est pour l’homme l’aliment d’immortalité : Dieu, sans commencement et suprême, ne peut être appelé un être ni un non-être ;

13. Doué en tous lieux de mains et de pieds, d’yeux et d’oreilles, de têtes et de visages, il réside dans le monde, qu’il embrasse tout entier.

14. Il illumine toutes les facultés sensitives, sans avoir lui-même aucun sens ; détaché de tout, il