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Page:Burnouf - La Bhagavad-Gîtâ.djvu/81

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poser aujourd’hui ; car j’ai dit : « Tu es mon serviteur et mon ami ; » c’est le mystère suprême. »

Arjuna.

4 « Ta naissance est postérieure ; celle de Vivasvat a précédé la tienne : comment te comprendrai-je quand tu dis : « Dans l’origine, je l’ai enseignée à Vivasvat ? »

Le Bienheureux.

5 « J’ai eu bien des naissances, et toi-même aussi, Arjuna : je les sais toutes ; mais toi, héros, tu ne les connais pas.

6 Quoique sans commencement et sans fin, et chef des êtres vivants, néanmoins maître de ma propre nature, je nais par ma vertu magique.

7 Quand la justice languit, Bhârata, quand l’injustice se relève, alors je me fais moi-même créature, et je nais d’âge en âge.

8 Pour la défense des bons, pour la ruine des méchants, pour le rétablissement de la justice.

9 Celui qui connaît selon la vérité ma naissance et mon œuvre divine, quittant son corps, ne re-