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PRÉFACE.

Vichnu, énumération qui peut passer pour une table succincte des matières destinées à entrer dans la composition du Purâna. Le Barde, après avoir plus d’une fois insisté sur le caractère véritable de ces incarnations, qu’il représente coname des espèces de vêtements dont s’enveloppe l’Être suprême, qui n’en est pas moins unique, et qui reste toujours indépendant des formes extérieures sous lesquelles il se laisse voir, apprend aux solitaires que c’est Vyâsa qui a composé le Purâna dont Bhagavat fait le sujet, et dont le contenu vient d’être résumé en peu de mots. Vyâsa en communiqua la connaissance à son fils Çuka, qui à son tour le raconta au roi Parîkchit, en présence d’une assemblée de sages et de Brahmanes, dont le. Barde qui parle faisait lui-même partie. Après que le Barde a ainsi rappelé les circonstances qui l’ont mis en possession du Bhâgavata, Çâunaka, qu’on dit être tin Brahmane, chef de famille, qui figure déjà dans les Vêdas, lui demande d’exposer à quelle occasion Vyâsa, fils de Satyavatî, a composé le Bhâgavata^ et comiment a eu lieu la rencontre de Çuka, fils de Vyâsa, et du roi Parîkchft, petit-fils d’Ardjuna. Sûta répond que c’est après avoir classé les Vêdas, et rédigé les Itihâsas et les Purânas, que Vyâsa, sur l’avis de Nârada, écrivit le Bhâgavata. Il rapporte en consiéquence, dans les chapitres cinq et six, un dialogue qui eut lieu entre Nârada et Vyâsa, et où le Rïchi des Dêvas raconte Fhistoire de son existence mortelle aVant qu’il eût obtenu la possession de ses prérogatives divines, qu’il présente comme la récompense de sa dévotion à Bhagavat. Le Barde dît ensuite au commencement du chapitre septième, que, par suite de cet entretien, Vyâsa composa le Bhâgavata et le fit lire à son fils Çuka. Le chef des solitaires, Çâunaka, prend de là occasion de demander comment il se fait qu’un sage aussi accompli que Çuka ait eu besoin de hre une