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Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 1.djvu/352

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Vakî lui faisait boire, pour le tuer, le poison de ses mamelles, accordait à cette méchante femme le bonheur réservé à sa nourrice ! auprès de quel autre Dieu pouvons-nous chercher un asile ?

24. Les Asuras eux-mêmes, je les crois devenus serviteurs de Bhagavat, parce que leur esprit, suivant la voie de la colère, s’était exclusivement fixé sur le Maître des trois qualités, lorsque, dans le combat, ils virent, s’avançant contre eux, le fils de Târkcha (Kaçyapa) portant sur ses épaules le Dieu armé du Tchakra.

25. Bhagavat naquit de Dêvakî, femme de Vasudêva, dans la prison du roi des Bhôdjas, lorsqu’à la prière d’Adja, il consentit à faire le bonheur de cette terre.

26. De là, transporté dans le parc de Nanda par son père qui redoutait Kamsa, il y vécut avec Bala (Baladêva), jusqu’à l’âge de onze ans, cachant à tous les yeux sa splendeur.

27. Au milieu des pâtres, menant paître les jeunes génisses, le Souverain de l’univers se divertissait dans les bois de la Yamunâ, peuplés d’arbres qui retentissaient du chant des oiseaux,

28. Déployant, aux yeux des habitants de Vradja, sa jeune vigueur, pleurant et riant tour à tour, semblable dans ses ébats à un lionceau plein de folie.

29. Devenu le chef d’un troupeau, asile de la prospérité, et riche en taureaux et en vaches blanches, il réjouissait des sons de sa flûte les bergers qui le suivaient.

30. Il détruisit les uns après les autres, comme en se jouant, et de même qu’un enfant brise ses jouets, les magiciens, habiles à changer de formes, qu’envoyait contre lui le roi des Bhôdjas.

31. Rappelant à la vie les bergers morts pour s’être abreuvés au fleuve empoisonné, il s’empara du Roi des serpents, et fit boire aux vaches l’eau du fleuve rendue à sa pureté première.

32. Le Souverain de l’univers fit célébrer au Roi des bergers, ainsi qu’aux Brâhmanes, le sacrifice des vaches, dans le dessein [d’humilier l’orgueil et] de détruire la fortune [d’Indra], possesseur d’immenses richesses.

33. Lorsque Indra, furieux de son humiliation, inondait de tor-