Page:Burnouf - Le Bhâgavata Purâna, tome 2.djvu/21

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bés dans leurs pratiques religieuses, le divin Nârada se rend chez leur père Prâtchînavarhis, pour le détacher de la vie active, qu’il continue à mener. Il lui raconte, en conséquence, du chapitre xxv au chapitre xxix, la vie d’un roi nommé Puram̃djana, laquelle n’est autre chose qu’une histoire allégorique de l’âme dans le corps de l’homme. Ce morceau, dont l’ensemble est une composition fort originale, renferme, parmi quelques traits obscurs et singuliers, des beautés remarquables ; c’est sans contredit la portion la plus distinguée du livre IVe. Au chapitre xx reparaissent les Pratchêtas, qui obtiennent une femme de Bhagavat. Les dix sages reconnaissants célèbrent ce dieu en Vichnouvites zélés ; et Nârada vient, au chapitre xxi, leur donner une instruction philosophique à la connaissance de laquelle ils doivent la béatitude suprême, et qui termine le livre IVe.

Au commencement du Ve livre, le narrateur reprend l’histoire de Priyavrata et de ses fils ; c’est à Priyavrata qu’on attribue la division de la terre en sept Dvîpas ou continents, sortes de cercles concentriques séparés les uns des autres par autant de mers de nature diverse. Le chapitre ii représente Âgnîdhra son fils adorant Vichṇu pour obtenir de lui une femme et des enfants : la rencontre du roi et d’une nymphe céleste fait l’objet de ce chapitre, qui est un des morceaux les plus gracieux du livre. Le chapitre iii donne l’histoire de Nâbhi, fils du précédent roi ; Bhagavat lui apparaît, et, au chapitre iv, s’incarne dans le sein de sa femme, sous le nom de Rĭchabha. Ce dernier devient un ascète célèbre qui accrédite par son exemple les pratiques les plus bizarres du Yoga. Bharata, fils aîné d’Agnîdhra, lui succède, puis se retire du monde pour se livrer au culte de Bhagavat. Mais il ne sait pas assez résister à l’attachement qu’il éprouve pour un jeune faon qu’il a sauvé des eaux, et