Page:Burnouf - Lotus de la bonne loi.djvu/234

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
213
CHAPITRE XVII

reprendra un second corps, deviendra possesseur de chars traînés par des bœufs, par des chevaux, par des éléphants, possesseur de palanquins, de bateaux, de véhicules attelés de buffles et de chars divins. De plus, si s’asseyant dans le Vihâra, ne fut-ce qu’un seul instant, pour entendre la loi et ce Sûtra, il venait à écouter cette exposition de la loi, ou s’il faisait asseoir un autre homme, ou s’il partageait son siège avec lui, par l’accomplissement de cette œuvre méritoire, il deviendra possesseur des sièges de Çakra, de ceux de Brahmâ, des trônes d’un Tchakravartin. Si un fils ou une fille de famille, ô toi qui es invincible, dit à un autre homme : Viens, ô homme, et écoute l’exposition de la loi nommée le Lotus de la bonne loi, et que cet homme vienne en effet sur cette invitation, et qu’il l’écoute, ne fût-ce qu’un seul instant, ce fils de famille, pour avoir fait cette invitation qui est une racine de vertu, obtiendra l’avantage de rencontrer des Bôdhisattvas ayant acquis la possession des formules magiques. Il ne sera pas stupide, ses sens seront pénétrants, il aura de la sagesse ; pendant le cours de mille existences, sa bouche n’exhalera jamais de mauvaise odeur, et il ne souffrira pas des maladies qui rendent la bouche et la langue fétide. Il n’aura les dents ni noires,f. 187 b. ni inégales, ni jaunes, ni mal rangées, ni brisées, ni de travers ; il aura toutes ses dents. Il n’aura les lèvres ni pendantes, ni trop serrées, ni tournées de travers, ni fendues, ni retroussées, ni noires, ni laides. Il n’aura le nez ni plat, ni de travers ; la figure ni longue, ni large, ni noire, ni d’un aspect désagréable. Bien au contraire, ô toi qui es invincible, il aura les lèvres, les dents et la langue petites et bien faites, le nez long, le contour du visage plein, les sourcils bien formés, le front très-haut. Il possédera d’une manière parfaite tous les organes de la virilité. C’est de la bouche du Tathâgata qu’il recevra les avis et l’enseignement, et il obtiendra bientôt l’avantage de rencontrer des Buddhas bienheureux. Vois, ô toi qui es invincible, combien est grand le mérite que recueillera ce fils de famille pour avoir excité un seul être à entendre la loi ; que dire de celui qui après avoir honoré la loi, l’écouterait, la réciterait et l’enseignerait ?

Ensuite, Bhagavat prononça, dans cette occasion, les stances suivantes :

2. Écoute quel est le mérite de celui qui, placé au cinquantième degré dans la transmission de ce Sûtra, n’en entendrait qu’une seule stance, et qui, l’esprit calme, en témoignerait de la satisfaction.