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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

entre les mains du bourreau, il n’a qu’à se souvenir d’Avalôkitêçvara, pour que le glaive de l’exécuteur se brise en mille pièces.

11. Si un homme est enchaîné par des anneaux de fer ou de bois, il n’a qu’à se souvenir d’Avalôkitêçvara, pour que ses chaînes tombent aussitôt.

12. La force des Mantras, les formules magiques, les herbes médicinales, les Bhûtas, les Vêtâlas, la destruction du corps, tous ces dangers sont renvoyés à leur auteur par celui qui se souvient d’Avalôkitêçvara.

13. Si un homme venait à être entouré de Yakchas, de Nâgas, d’Asuras, de Bhûtas et de Râkchasas qui ravissent aux hommes leur vigueur, qu’il se souvienne d’Avalôkitêçvara, et ces êtres ne pourront lui enlever un poil du corps.

14. Si un homme est environné de bêtes féroces et d’animaux sauvages, terribles, armés de défenses et d’ongles aigus, qu’il se souvienne d’Avalôkitêçvara, et ces animaux se disperseront aussitôt dans les dix points de l’espace.

15. Si un homme se trouve entouré de reptiles d’un aspect terrible, lançant le poison par les yeux, et répandant autour d’eux un éclat semblable à la flamme, il n’aura qu’à se souvenir d’Avalôkitêçvara, f. 233 a.et ces animaux seront dépouillés de leur poison.

16. Si une pluie épaisse vient à tomber du milieu des nuages sillonnés par les éclairs et par la foudre, on n’a qu’à se souvenir d’Avalôkitêçvara, et la tempête se calmera au même instant.

17. Voyant les êtres accablés par de nombreuses centaines de misères et souffrant de maux nombreux, Avalôkitêçvara sauve, par l’énergie de sa science fortunée, les créatures réunies aux Dêvas.

18. Ayant atteint la perfection de l’énergie des facultés surnaturelles, exercé à l’emploi des moyens et à une science immense, il voit d’une manière complète les êtres renfermés dans tous les univers situés vers les dix points de l’espace.

19. Alors les dangers des mauvaises voies de l’existence, les douleurs que souffrent les êtres dans les Enfers, dans des matrices d’animaux, sous l’empire de Yama, celles de la naissance, de la vieillesse, de la maladie disparaissent successivement.

Ensuite Akchayamati, plein de joie, prononça les stances suivantes :

20. Ô toi dont les yeux sont beaux, pleins de bienveillance, distingués par la sagesse et par la science, remplis de compassion, de charité et de pureté, toi dont les beaux yeux et le beau visage sont si aimables ;

21. Ô toi qui es sans tache, toi dont l’éclat est pur de toute souillure, toi qui répands la splendeur d’un soleil de science dégagé de toute obscurité, toi dont la