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LE LOTUS DE LA BONNE LOI.

chacun fut un Tathâgata nommé du nom de Tchandrasûryapradîpa, vénérable, etc. Chacun d’eux enseigna la loi. Chacun d’eux exposa la conduite religieuse, [etc., comme ci-dessus, f. 11 a, jusqu’à] dont le but est la science de celui qui sait tout.

f. 12 a.Or ce bienheureux Tathâgata Tchandrasûryapradîpa, vénérable, etc., quand il n’était encore que Kumâra et qu’il n’avait pas quitté le séjour de la maison, avait huit fils, savoir : Mati qui était Râdjakumâra, Sumati, Anantamati, Ratnamati, Viçêchamati, Vimatisamudghâtin, Ghôchamati, Dharmamati qui était Râdjakumâra. Ces huit Râdjakumâra, fils de ce bienheureux Tathâgata Tchandrasûryapradîpa, avaient une puissance surnaturelle, immense. Chacun d’eux avait la jouissance de quatre grandes îles, où il exerçait la royauté. Ayant appris, ô toi qui es invincible, que le Bienheureux avait quitté le séjour de la maison, et ayant entendu dire qu’il était parvenu à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli, renonçant eux-mêmes à toutes les jouissances de la royauté, ils entrèrent aussi dans la vie religieuse à l’imitation du Bienheureux ; ils parvinrent tous à l’état suprême de Buddha parfaitement accompli, et devinrent interprètes de la loi. Et ils furent de constants observateurs de la conduite religieuse ; et ces Râdjakumâras firent croître sous plusieurs centaines de mille de Buddhas les racines de vertu [qui étaient en eux].f. 12 b.

Or dans ce temps, ô toi qui es invincible, le bienheureux Tathâgata Tchandrasûryapradîpa, vénérable, etc., après avoir exposé le Sûtra nommé la Grande démonstration, ce Sûtra où est expliquée la loi, qui contient de grands développements, qui est destiné à l’instruction des Bôdhisattvas, et qui a été possédé par tous les Buddhas, après s’être couché, en ce moment même, au milieu de l’assemblée réunie, sur le siége de la loi, entra dans la méditation nommée la Place de la démonstration sans fin : son corps était immobile, et sa pensée était également arrivée à une complète immobilité. À peine le Bienheureux fut-il entré dans cette méditation, qu’une grande pluie de fleurs divines de Mandâras et de Mahâmandâravas, de Mañdjûchakas et de Mahâmañdjûchakas se mit à tomber, le couvrant lui et l’assemblée, et que la terre de Buddha tout entière fut ébranlée de six manières différentes ; elle remua et trembla, elle fut agitée et secouée, elle bondit et sauta.

Or en ce temps, ô toi qui es invincible, les Religieux et les Religieuses,