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APPENDICE. — N° I.

dont je vais invoquer le témoignage a été publiée en 1847 par le docteur Bird, d’après un dessin de M. Orlebar. Elle se trouve sous le no VIII de la planche L de la collection du docteur Bird, et est indiquée par ce titre : « Très-belle inscription, en partie enlevée, en partie enfouie, auprès du porche d’une cellule actuellement enterrée. » Je pourrais me contenter d’emprunter à cette inscription le mot unique de gaṇâtchârya qui s’y trouve sous une forme pâlie ; mais comme le recueil de M. Bird est assez rare, et que l’inscription d’ailleurs très-courte, où je trouve le mot en question n’est pas absolument claire dans toutes ses parties, je crois indispensable d’en reproduire ici ce que M. Bird nous en a fait connaître, pour qu’on puisse vérifier l’existence du terme qui doit nous occuper, et que de plus habiles soient mis en mesure de compléter mon interprétation.

Voici l’inscription elle-même, reproduite d’après le fac-simile de la planche L de M. Bird, et accompagnée de la lecture et de l’interprétation qu’il en a donnée. Sa lecture

Inscription en pali trouvée à l’entrée ou à l’intérieur d'une grotte, à Djunîr (Inde).

est la suivante : Ganatchariyanam, vira nathayam, talasanam-tivasunam, ativasunam, viranam-tayam, titchâityasanam-tivasanam danam. Cette lecture fournit à M. Bird la traduction suivante : « Aux guides spirituels de la congrégation, les puissants esprits de l’air, les Vasus des trois mondes, les Ati-Vasus, les trois puissants, les trois Tchâityas des trois sages Vasus, [ceci est] un don. » M. Bird fait suivre sa traduction de quelques observations que je vais reproduire intégralement. « La dernière partie de l’inscription est imparfaite dans l’endroit où la surface du rocher est détruite ; mais sur la seule partie qui en reste, nous pouvons lire à la septième ligne guha pati, le maître de la maison, et de plus à la huitième ligne, tananam dananam, don de lieux pour y demeurer, ce qui est une allusion, à ce qu’il semble par d’autres inscriptions, à la marche du soleil à travers les signes du zodiaque et les lieux des planètes, dans son rapport avec les systèmes buddhiques des diagrammes astrologiques et de l’astrologie sidérale. Dans cette inscription, les Vasus ou les manifestations de l’Être suprême, résidant en toutes choses et identifié par les Hindus orthodoxes avec Vichṇu, autrement nommé Vasudêva,