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Page:Burnouf - Lotus de la bonne loi.djvu/676

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APPENDICE. — N° VIII.

43. Svarṇapralavyañdjanaya. J’ignore ce qu’il faut entendre par cette définition où prala ne fait pas de sens, du moins pour moi. Si on lisait pralamba, on pourrait traduire, « les « insignes d’or suspendus ; » mais outre que je ne trouve pas dans la liste de Low d’article correspondant à celui-ci, l’incertitude où nous sommes déjà sur la signification précise des objets dont j’ai parlé tout à l’heure sous les nos 16 et 17, serait augmentée par la traduction que je propose pour cet article ; car les deux compartiments auxquels je fais allusion figurent assez bien des objets précieux servant d’insignes, qui sont suspendus à une courte tringle. Une légère correction apportée à la leçon de la liste singhalaise donne, je crois, le mot de l’énigme ; si vyandjana est un provincialisme pour vyadjana, « l’éventail, » provincialisme justifié par l’habitude où sont les Singhalais d’ajouter une nasale non étymologique devant les consonnes gutturales et palatales, nous traduirons « l’éventail au manche d’or. » Ce sera le no 45 de Baldæus, « l’éventail à long manche, » et sur la planche de Low un des trois éventails à manche qui figurent immédiatement derrière la roue centrale.


44. Kâilâsaparvataya, « la montagne Kâilasa. » C’est le no 79 de la liste de Low, Kelasa bapphato, « la montagne Kelasa « ou du Kâilâsa ; mais je ne saurais dire exactement à quel endroit elle se trouve sur la planche de Low, où, comme je l’ai déjà remarqué, il ne manque pas de compartiments figurant des montagnes. Dans la liste de Baldæus ce symbole est ainsi défini au no 46, « une montagne sur une île. »


45. Simharâdjaya, « le roi des lions. » C’est le no 87 de la liste de Low, Sîngharadja, qu’il explique par « quatre espèces de lions. » J’en trouve, autant que je puis croire, deux figures à la seconde rangée de gauche, derrière le Tchakra central : l’une qui est placée au-dessus de l’extrémité gauche du grand mur d’enceinte doit être le lion ; l’autre qui vient à la gauche du précédent semble être une lionne. C’est, si je ne me trompe, à la première de ces deux figures que doit s’appliquer la dénomination de l’article qui nous occupe. Le no 40 de la liste de Baldæus le définit ainsi, « le roi des animaux. »


46. Vyaghrarâdjaya, « le roi des tigres. » C’est le no 38 de la liste de Low, Phayakkha Radja, « le tigre royal. » Je crois le reconnaître sur la planche de Low, immédiatement derrière le lion que je viens de signaler sous l’article précédent. C’est le no 48 de Baldæus, « le roi des tigres. »


47. Valâhaka açvarâdja, « le roi des chevaux Valâhaka. » C’est le no 34 de la liste de Low, Walahako, « le cheval de l’Himâlaya, le cheval du ciel. » On ne voit pas bien au premier abord ce qu’il faut entendre par cette dernière définition ; mais comme Valâhaka rappelle certainement le nom de Vâlâhaka qui désigne le cheval fabuleux, l’un des sept joyaux d’un monarque souverain, et que ce cheval a la faculté merveilleuse de traverser le ciel en volant, il est à peu près certain que le cheval du ciel des Siamois est le Valâhaka des Singhalais et le Vâlâhaka des Buddhistes du Nord. Les manuscrits ne sont pas d’accord