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Page:Burnouf - Méthode pour étudier la langue latine, 1843.djvu/15

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MÉTHODE
POUR
ÉTUDIER LA LANGUE LATINE.

PREMIÈRE PARTIE.

LIVRE PREMIER.


ALPHABET LATIN.

§ 1. La langue latine a, comme la langue française, vingt-cinq lettres, savoir :

A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V X Y Z
a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v x y z.
I. VOYELLES ET DIPHTHONGUES.

De ces lettres, six sont voyelles, c’est-à-dire qu’elles forment un son par elles-mêmes ; ce sont a, e, i, o, u, y. Cette dernière appartient à la langue grecque, et ne s’emploie que dans les mots qui en sont tirés, comme zephyrus, le zéphyre.

E se prononce toujours comme dans le français bonté.

Deux voyelles réunies en une seule syllabe formait une diphthongue. Les principales diphthongues sont æ, œ, au, eu ; exemples : Ætna, le mont Etna ; pœna, la peine ; aurum, l’or ; Europa, l’Europe. Eus final ne se prononce en une seule syllabe que dans heus (holà !), et dans les noms grecs, comme Orpheus (Orphée). Partout ailleurs les deux voyelles se font entendre séparément : De-us (Dieu) ; malle-us (marteau) ; alve-us (canal, lit d’une rivière).

Les diphthongues ei et ui sont beaucoup moins usitées que les précédentes. Ei n’est diphthongue que dans hei (hélas !), queis pour quibus (auxquels), et dans certaines contractions poétiques. Ui est diphthongue, toujours dans hui (oh !), le plus souvent dans huic (à celui-ci ), cui (auquel) et ses composés. Partout ailleurs on prononce séparément e-i, u-i, comme dans De-i (de Dieu), fu-i (je fus).