On décline de la même manière, en supprimant la dentale t ou d devant l’s du nominatif :
M. | Mons, mont is, montagne. | F. | Glans, gland is, gland. |
Fons, font is, fontaine. | Frons, frond is, feuillage. | ||
Pons, pont is, un pont. | Frons, front is, le front. | ||
Dens, dent is, dent. | Gens, gent is, nation. | ||
Cliens, client is, client. | Mens, ment is, esprit. | ||
Et les suivants, qui sont tous féminins : | |||
Ars, art is, art. | Sors, sort is, le sort. | ||
Pars, part is, partie. | Mors, mort is, la mort. | ||
Cŏhors, cohort is, cohorte. | Chors, chort is, basse-cour. | ||
Nox, noct is, la nuit. | Puls, pult is, bouillie. |
Exception. À cette classe se rattachent deux noms dont le radical finit par une dentale, mais qui, étant neutres, n’ont pas d’s au nominatif :
Lac, lact is, lait (sans pluriel à aucun cas).
Cŏr, cord is, cœur (gén. pl. cordium, inusité dans les classiques).
Tous les substantifs que nous avons vus jusqu’ici sont imparisyllabiques, c’est-à-dire qu’ils ont une syllabe de plus au génitif qu’au nominatif[1].
Le caractère des substantifs imparisyllabiques est d’avoir l’ablatif singulier en ĕ, et le génitif pluriel en um. Pour l’ablatif singulier il n’y a pas d’exception, sauf les archaïsmes qui se rencontrent çà et là[2], et qu’on ne doit pas imiter. Pour le génitif pluriel, l’exception la plus importante est comprise dans le paragraphe 16. Nous en avons noté quelques autres, chacune en son lieu ; il faut y ajouter les féminins suivants :
Līs, procès, lītis, lītium. Nix, neige (p. niv-s) nĭvis, nivium.
Strix, cannelure de colonne et oiseau de nuit, strĭgis, strigium.
Fauces (f. plur.) le gosier, faucium. Compĕdes (f. plur.) chaîne, compedium.
§ 17. La troisième déclinaison comprend beaucoup de noms qui ont au nominatif et au génitif un nombre égal de syllabes. Cette égalité vient de ce que le radical est accru des voyelles i