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Telles sont les quatre formations du parfait dans les verbes en ĕre (bref). Les conjugaisons en ēre (long), āre, īre ont adopté la dernière, qu’elles appliquent de la manière suivante.

Deuxième Conjugaison.

La conjugaison en ēre (long) perd la formative e et joint ui au radical primitif : mon-ēre, mon-ŭi ; dŏcēre (enseigner), doc‐ŭi.

Si l’e, au lieu d’étre une simple formative, fait partie du radical même, comme flĕ-o, flē-re (pleurer), il se conserve, et l’u de ui se trouvant entre deux voyelles, se change en v : flē-re, flēvi (§ 1).

Première et Quatrième Conjugaison.

Les conjugaisons en āre et en īre gardent leurs voyelles ā et ī et l’u de ui se change en v comme dans le cas précédent : am-āre, am-āvi ; aud-īre, aud-īvi. Telle est la formation régulière des parfaits de la première et de la quatrième conjugaison.

Mélange des Conjugaisons.

Cependant quelques verbes de la première perdent la formative a, et font le parfait comme ceux de la seconde : dŏm-āre (dompter), dom-ŭi.

Un assez grand nombre de verbes de la seconde le font comme ceux de la troisième : vid-ēre (voir), vīd-i ; mord-ēre (mordre), mŏmord-i ; ard-ēre (être enflammé), ar-si ; aug-ēre (augmenter), auxi (= auc-si).

Quelques verbes de la troisième le font comme ceux de la quatrième : pĕt-ĕre (demander) , pĕt-īvi.

Réciproquement plusieurs verbes de la quatrième le font comme ceux de la troisième : vĕn-īre (venir), vēn-i ; sent-īre (sentir, comprendre), sen-si ; apĕr-īre (ouvrir), apĕr-ŭi.

SUPIN.

§ 58. Supin en tum. Tout supin régulier se termine en tum, et cette syllabe se joint au radical de trois manières différentes ;

1° Immédiatement, avec les changements de consonne indiqués par les règles orthographiques, et quelquefois avec suppression de la nasale du présent :