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2. Parmi les verbes de la quatrième conjugaison qui ont le parfait en si, le suivant prend également sum :

sent-īre, sen-si , sen-sum.

À cette exception près, tous les verbes en īre qui n’ont pas le parfait en īvi, font le supin en tum, sans voyelle de liaison.

3. Telles sont les règles les plus générales des parfaits et des supins. Celles qui concernent le passage du parfait au supin n’auraient besoin, pour être complètes, que d’un petit nombre d’additions. Quant à la manière dont le parfait se tire du présent, elle offre une foule d’anomalies dont chacune peut s’expliquer séparément, mais qui ne peuvent être ramenées sous une loi commune. L’usage fera connaître ces formations diverses ; nous donnerons d’ailleurs, § 151 et suiv., le tableau de toutes celles qui pourraient offrir quelque difficulté, en nous bornant aux verbes employés par les auteurs classiques. Nous y comprendrons la plupart de ceux qui manquent de parfait ou de supin, ou de ces deux formes à la fois.


CONJUGAISON PASSIVE.

§ 60. Les verbes passifs n’ont de formes simples que dans les temps de la première série. Ceux de la seconde se composent du participe parfait, joint au verbe substantif, qui alors devient auxiliaire comme en français. Ce participe se forme du supin en changeant tum en tŭs, tă, tum (ou sum en sŭs, să, sum). Il se décline sur bonus.

La seconde moitié de la conjugaison passive est donc connue d’avance, et la première se déduit de l’actif avec la plus grande facilité. Les parties essentielles du verbe passif s’énoncent ainsi :

1re  am-ŏr, am-ārĭs, am-ātus sum, am-āri, être aimé.
2e  mon-eŏr, mon-ērĭs, mon-ĭtus sum, mon-ēri, être averti.
3e  leg-ŏr, leg-ĕrĭs, lec-tus sum, lĕgi, être lu.
4e aud-iŏr, aud-īrĭs, aud-ītus sum, aud-īri, être entendu.
3e bis cap-iŏr, cap-ĕrĭs, cap-tus sum, căpi, être pris.