temps de la première série représentent une action comme non accomplie (§ 42), et que c’est bien d’une action accomplie que je parle en disant : votre livre est lu. Si j’employais legitur, cela signifierait que l’action de lire dure encore.
De même, si j’ai reçu ordre d’écrire une lettre, et que je vienne annoncer qu’elle est écrite, il faudra dire : epistola scripta est, et non pas scribitur ; car je ne suis plus occupé à l’écrire.
Cette observation est fort importante pour la traduction du français en latin.
§ 69. La langue latine a un assez grand nombre de verbes qui, avec la terminaison passive en or, ont la signification active ou neutre. On les appelle Déponents, parce qu’ils ont déposé le sens passif, dont ils ont retenu la forme, ou la forme active, dont ils ont adopté le sens. Ces verbes se conjuguent exactement comme les verbes passifs ; seulement ils ont conservé de la voix active les participes en ns et en urus, ainsi que le gérondif et le supin ; de plus, leur participe en dus s’emploie passivement comme celui de tout autre verbe. Il n’y a donc ici aucune forme nouvelle à apprendre ; et, si nous donnons un verbe déponent de chacune des quatre conjugaisons, c’est uniquement comme sujet d’exercice ; aussi nous bornerons-nous à la première personne de chaque temps. D’après ces principes, l’on conjuguera :
1. Imĭt-or, imit āris, imit atus sum, imitāri, imiter ;
2. Pollĭc eor, pollĭc eris, pollĭc ĭtus sum, pollĭc ēri, promettre ;
3. Sĕquŏr, sĕquĕris, sec ūtus sum, sĕquī, suivre ;
4. Larg ior, largīris, larg ītus sum, larg īri, donner libéralement, faire des largesses.
3 bis. Păt ior, păt ĕris , pas sus sum , păt i, souffrir.