table facteur morbifique dans d’autres agents qu’il n’est pas encore permis de donner comme vrais.
Examinons l’influence géologique que plusieurs auteurs ont admise comme cause productrice du charbon. Ce serait sur les terrains argilo-calcaires où tout simplement calcaires que la maladie se montrerait le plus souvent ; tandis qu’on ne la verrait jamais se produire sur les terrains siliceux et granitiques.
La Beauce, le Roussillon, le Nivernais, l’Aveyron, terrains de nouvelle formation, sont dévastés tous les ans par cette maladie. Les vieux terrains des Pyrénées et de l’Aveyron en sont préservés ; à quoi cela tient-il ? nul ne peut le dire ; mais on est porté à croire qu’il existe ici la même influence que dans les terrains marécageux.
Influence des eaux bourbeuses. Nous pouvons classer
dans cette dénomination les marais ordinaires, les terrains,
où les inondations laissent déposer une couche d’alluvion,
et les marais non exploités. Tous ces endroits renferment
dans leur intérieur, ou à leur surface, des végétaux et des
microzoaires qui, à une certaine époque de l’année, surtout
pendant les fortes chaleurs, entrent en putréfaction, et
laissent échapper des gaz méphitiques, plus une matière
organique d’origine inconnue. Ce serait cette dernière qui,
d’après MM. Magne et Verheyen, renfermerait l’élément producteur
de la maladie ; les vétérinaires du Midi sont aussi
de cet avis. D’ailleurs, la meilleure preuve de cette opinion
se trouve dans l’examen des contrées où règne annuellement
la maladie : la Sologne, le Loiret, la Vendée, les Landes,
l’Aude, le Gard, les Bouches-du-Rhône, sont dévastés par
le charbon.
Puisque l’élément essentiel de la maladie nous est inconnu,