Page:Buscailhon - Du charbon chez nos principaux animaux domestiques.djvu/51

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priété et les intérêts généraux s’opposent à sa mise en pratique.

Hygiène des animaux opérés. Les sujets étant fortement épuisés par la maladie, ils doivent être nourris avec des aliments de bonne qualité et de facile digestion, les racines cuites, par exemple, qu’en arrose avec une dissolution de sel marin. S’il y a inappétence et dégoût, on met des masticatoires dans la bouche composés de poivre, æil et assa fœtida. La gentiane et les toniques ferrugineux mélangés aux aliments et aux boissons, sont d’une absolue nécessité. Quelques lavements laxatifs aideront l’effet des substances précédentes s’il y a constipation. La saignée peut même devenir obligataire si la fièvre de, réaction est trop intense, et les aaimaux plétoriques. À toutes ces indications se joint l’application des règles hygiéniques prescrites en chirurgie.

Traitement préservatif. Ayant fait connaître les causes de la maladie et les circonstances qui la font développer, nous n’avons qu’à indiquer les moyens de les faire disparaître. On nourrira les animaux avec de bons fourrages, de facile digestion, plutôt rafraîchissants qu’échauffants. Les fourrages avariés, moisis, devront être exclus de l’alimentation. Les toniques, tels que la gentiane, l’écorce de chêne, de saule, devront être mêlés à la ration qu’on arrosera d’une dissolution de sel marin.

Il faut empêcher les animaux de pacager le matin et le soir dans les endroits marécageux, et, si on ne peut le faire, on devra les faire manger avant de les y conduire, puisque l’organisme à jeun absorbe davantage que lorsque les viscères sont dans un état de plénitude convenable.

Si les animaux ne travaillent pas à l’époque où la maladie