Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/145

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Puisse tout l’air épaissi
Vous régaler d’un orage.
Puisse l’enfant sans merci
Vous forcer à rendre hommage
A quelque Iris de village
Au teint couleur de souci,
Au pied sentant le fromage,
Qui soit de tortu corsage
Par quelque pitaud grossi,
Dont le cœur fourbe et volage
Vous aime coussi coussi,
Qui, pour couronner l’ouvrage.
Ait à vostre grand dommage
D’autres mais et d’autres si,
Cent fois pires que ceux-cy.
Vous allez croire, je gage,
Que par un pur badinage
Je vous écris tout ceci.
D’autres diroient seignor si :
Mais moy qui hais l’esclavage,
Je vous dis que c’est l’image
D’un couroux qui se soulage.
Pourquoy partiez-vous aussi ?
Je refrognay mon visage
Quand on me dit : Pour Roissi
Le mareschal démesnage.
Hé quoy, vous pliez bagage,
Lorsque d’un air radouci
Dame d’assez haut parage
Vient manger vostre potage
Jeunes gens de ce temps-cy
N’en feroient pas davantage
Rien pourtant d’afreux présage
N’éclate en vous dont voicy