Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/32

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Me duict veoir doulces pastourettes
Maynant lor bergierot gentilz,
Cœillir aveline et flourettes,
Enmyen fustayes et cortillz.

Me duict veoir, soubz vertes tonnelles,
Coulple adfyant les feulx du jor ;
Me duict oyr chant des vilanelles
Appeller un combat d’amor.

Me duict (bien qu’avecque l’or dames
Gabent di miens rescitz longuetz),
Si conte plaids d’antiques flames,
Soubryer nos jolis friquetz.

Lor est adviz que rien ne mene ;
Ont en pitié mes cheveulx blans ;
Riottent, si lor conte, esmene,
Qu’heuz lors pairs à mes piedz tremblans.

Et, de ma part, ne riz sans faindre,
De veoir parpeillons esvolez
Sy narguillanz, prest à s’estaindre
Flammel qui tout en ha bruslez !




AGNES DE BRAGELONGNE.


Agnes de Bragelongne de Plancy vivait sous Philippe-Auguste ; elle était fille du comte de Tonnerre, et fut mariée très-jeune au comte de Plancy, après la mort