Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/377

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
349
DES DAMES FRANÇAISES.

Hélas ! elle est douce et fidelle,
À vos yeux est-ce donc un tort ?
Ah ! fuyez loin de nos retraites
Où règnent la paix, la gaîté ;
Laissez à nos tendres fauvettes
Et la vie et la liberté.

Respectez la paix du bocage,
N’imitez pas l’amour jaloux ;
N’ensanglantez pas le feuillage,
Cherchez-y des plaisirs plus doux.
Il est encore une victoire
Que vous pouvez connoître un jour ;
Heureux qui ne cherche la gloire
Qu’au sein des arts et de l’amour !




MADAME DE MONTÉGUT.


Madame de Montégut (Jeanne de Segla), née à Toulouse en 1709, morte dans la même ville en 1752. Elle fut mariée à seize ans à M. de Montégut, trésorier-général de la généralité de Toulouse. Cette dame, qui a remporté trois prix aux Jeux floraux, a composé des odes, des épîtres, des pièces fugitives et fait une traduction presque complète, en vers, des odes d’Horace. Elle savait le latin, l’anglais et l’italien ; ses œuvres diverses ont été publiées à Paris, en 1768, en deux vol. in-8o.