Page:Busoni - Chefs-d’œuvre poétiques des dames françaises, 1841.djvu/83

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Puis harcelant ta dent rebelle,
Je t’ay dit : la reyne t’appelle.
Mon hoste, mon cœur, petit chien,
Ce songe me promet du bien :
Car Memphis par un chien désigne
L’amour et la faveur bénigne.
La reyne à ce coup m’aymera,
La reyne à ce coup me rira,
Et pensera que les tendresses
De tes amoureuses caresses.
Parlent pour moy soir et matin :
Soit que ton japper enfantin,
Ton baiser ou ton œil lui touche
L’oreille, les yeux ou la bouche.


MADRIGAL.

SUR UN ENFANT QUI SEMBLAIT ÉPRIS DE LA REINE RÉGENTE.


À voir le petit Alcidon,
Au sein de la reine adorée,
Vous diriez que c’est Cupidon
Entre les bras de Cythérée,
N’étoit que l’enfant de Cypris
Prend nos cœurs et rit de nos larmes,
Et celui ci, lui-même pris,
S’est blessé de ses propres armes.